Covid contre Goliath

Onze mars 2020.

Onze.  Mars.  2020.

L’OMS décrète la pandémie de la COVID-19.

Un tout petit virus, une petite rotondité plantée de minuscules bouquets de roses.

Ces roses donnent à Covid un air gentil, doux comme de la flanelle.  Pour un peu, on en ferait un toutou à serrer dans ses bras, à y enfouir le nez.

Mais, c’est Covid.  Nous sommes Goliath.

Nous sommes des « bipodes » arrêtés par ces micro-légions de boules feutrées.  Si Herbert George Wells nous voyait, il serait fier de lui.

 

Covid nous rend un grand service.  Quant à provoquer une pandémie, autant que ce soit lui.  Ou elle.  (Oui, je sais, Covid est plutôt le nom de la maladie, pas celui du virus.  On a hésité à le/la « genrer ».  Des médias français ont choisi de ne pas mettre de déterminant devant Covid:  comme on fait avec un prénom.   Ça accentue l’anthropomorphisme…) Lire la suite »


COVID-19: L’Aiguille de l’autorité

C’est une période extrêmement intéressante à observer, que celle que nous vivons depuis quelques mois, et particulièrement depuis le 11 mars (il y a 2 jours!*), jour où l’OMS a décrété que la Pandémie annoncée était déclarée.

Il faut en cultiver un souvenir émotionnel qui servira à analyser le fil des événements lorsque le danger sera éloigné (ou qu’il nous paraîtra normal…).
Comme lors du grand verglas au Québec, ou du 11 septembre 2001, un peu partout, ce type de retournement-bouleversement massif des règles sociales à une échelle immense est rare. Une menace (potentielle ou perçue) d’une ampleur grandiose provoque un nouveau rapport d’autorité entre les Dirigeants et les Citoyens, au niveau de la soumission volontaire. L’aiguille de la balance se déplace vers les dirigeants, qui ont le pouvoir d’agir sur la société entière, et cette collectivité se soumet volontairement à ce pouvoir davantage après l’émergence de la menace.

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Réforme du mode de scrutin (PL 39) : Une première estimation

Une estimation grossière, uniquement basée sur des calculs et non sur une carte et des bureaux de circonscription, m’a jeté à terre!  Il faudra vérifier et faire un travail plus précis, bien sûr, mais la surprise est telle que je la publie quand même.  J’y reviens.

Mais avant, disons-le, cette réforme a déjà échoué.  La CAQ a placé assez d’obstacles dans son projet de loi pour s’assurer qu’il ne soit jamais adopté.  Le seuil de 10% (art. 379.2), le dilatoire référendum, simultané à la prochaine élection (art. 226 et 227), la «prime au vainqueur cachée» (art. 379.1 /2°) et ce que ma simulation montre, tout ça est évidemment autant de pilules empoisonnées qui vont attiser la résistance et fera retirer le projet de loi.  C’est abject, qu’on souhaite ou non la réforme.  Legault aurait pu être grand, il a choisi la petitesse en ne jouant pas franc jeu.  Fin de la parenthèse, revenons à mon estimation.

 

La nouvelle carte de 2026 (!), si on adoptait le PL 39 tel quel, aura 80 circonscriptions « ordinaires » et 45 circonscriptions « de régions ».

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Réforme du mode de scrutin – Une alternative en réserve

Le gouvernement de la CAQ cogite sur un engagement électoral solennel constaté par la signature en mai 2018 d’une entente multipartite: «réformer rapidement le mode de scrutin, dès la première année du mandat» en introduisant un mode de  «scrutin proportionnel mixte compensatoire avec listes régionales».

Comme avec des tentatives de réformes antérieures, des manchettes rapportent qu’il y a du sable dans l’engrenage, ou laissent supposer l’ajout d’étapes, tel un référendum, qui fragilisent la réalisation de cette réforme.  La saison des couleurs nous indiquera si le gouvernement priorisera la stratégie d’étouffement à celle de l’héritage, comme plusieurs oiseaux de malheurs et de nombreux sceptiques échaudés l’annoncent.

Mais voilà, si cette tentative devait échouer, il existe au moins un autre moyen de respecter l’esprit de l’entente, il y a une façon de faire un premier pas vers l’objectif principal, Lire la suite »


Retour sur les projections de sièges – Alberta 2019

Le 16 avril dernier se déroulait l’élection générale en Alberta, remportée majoritairement par un parti inédit résultant de la fusion des partis de droite (UCP).  On sait maintenant que le NPD albertain au pouvoir n’aura été qu’une parenthèse, précédée de quarante années de gouvernement conservateur, revenu sous une forme unifiée.

Dans la suite de mon analyse des projections électorales, publiée en novembre 2018 après l’élection au Québec, je regarde celle de l’Alberta avec la même méthodologie.  Nous regarderons cela en 3 segments:

  • Les sondages comparés aux résultats de l’élection
  • Les macro-projections et l’indice M/S
  • Les micro-projections

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La suite du Parti Québécois passe par un Big Bang

Le Parti Québécois, tel un outil, peut encore servir l’indépendantisme et ce serait une excellente chose puisqu’il réunit encore le plus grand bassin de militants, une structure vaste et une expertise sans pareille.  Tout ça est précieux pour l’indépendantisme.

Mais le Parti Québécois doit mourir… Pas agoniser, mais bien mourir.  Puis renaître.  Autrement.

Un vieux tournevis pour être reconverti en ouvre-boîte de gallon de peinture, en grattoir, en poinçon, en fraise, en goujon, etc.  Il peut servir autrement.

Voici comment pourraient et devraient, selon moi, servir le PQ et sa refondation, une refondation que je qualifierai de Big Bang.  Et aussi ce à quoi ils ne devraient pas servir.

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Les ex-députés Marceau et Therrien ont raison… et se trompent!

Ce matin, dans Le Devoir, les ex-députés Nicolas Marceau et Alain Therrien publient une lettre ouverte intitulée «Les raisons de la défaite du Parti québécois».

 

D’abord, je suis heureux de cette libération de la parole.  S’il y a un avantage à attendre de cette dodue défaite du Parti Québécois, c’est bien de pouvoir entendre des points de vue qui ne répondent plus aux contraintes de plaire au plus grand nombre, d’éviter tout remous, de viser la réélection. Lire la suite »


Projections de sièges – Petite analyse comparative

Les «agrégateurs de sondages» et les «projections de sièges» lors des campagnes électorales sont là pour rester.  Si avant j’étais un de leurs détracteurs les plus féroces, je tends à adoucir mon regard sur ce travail qui prend de plus en plus l’allure de «modélisation» respectable dans certains cas.

 

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Douze élections québécoises en une image

Évolution depuis 1976

La ligne du temps va de droite à gauche.  Les circonscriptions évoluent: les carreaux gris marquent les changements (de nom, de limites, etc.).  La continuité est donc parfois un peu arbitraire en cas de refonte, mais basée sur le plus grand nombre d’électeurs transférés.

La couleur jaune est tant pour la CAQ que pour l’ADQ.  Le « blanc sur bleu » de 1976 correspond à la défunte Union nationale.

 

 

 

 

 

 


INCENDIES, de Wajdi Mouawad, un chef-d’œuvre absolu

INCENDIES, de Wajdi Mouawad
Vu au Trident le 28 mars 2018
Mise en scène: Marie-Josée Bastien

Ayant vu le très bon film de Denis Villeneuve tiré de cette pièce et l’ayant beaucoup apprécié, j’avais peur de voir la pièce, j’avais peur que la pièce ou le film souffre de la comparaison.  Pas du tout, nenni, appréhension totalement injustifiée! Lire la suite »